L’OHGE a un rôle d’étude et de surveillance à long terme des écosystèmes et de leurs modifications en lien avec des perturbations naturelles ou anthropiques. Il s’inscrit dans les grands enjeux environnementaux de préservation des eaux, des sols et des systèmes forestiers.
En effet, en zone de moyenne montagne les ressources en eau potable ou pour les activités économiques (agriculture, élevage, tourisme, artisanat…) proviennent généralement des sources naturelles. Par ailleurs, la forêt représente une richesse économique non négligeable, parfois la plus importante pour les petites communes rurales comme Aubure (où est situé le bassin versant du Strengbach).
Une des grandes problématiques scientifiques et sociétales sera d’évaluer l’impact des changements globaux sur cet écosystème. Quel sera l’effet du changement climatique (changement du régime pluviométrique, diminution du couvert neigeux hivernal, fréquences des canicules) sur les processus de recharge et de stock d’eau et sur le fonctionnement hydrologique du bassin versant ?
Par ailleurs, la hausse des températures et du CO2 atmosphérique a une influence sur le métabolisme des végétaux et la productivité biologique des forêts. Ainsi des paramètres tels que la densité des parcelles, les flux de prélèvements de biomasse, l’évapotranspiration, voire même la nature des essences peuvent être impactés.
Enfin, les politiques de gestion forestière, mais aussi les stress sur les plantations (attaque de parasites, stress hydrique, canicule, tempête, baisse de la fertilité des sols) impactent la santé des arbres et rendent les forêts de plus en plus fragiles, dans une situation de demande mondiale en bois en pleine croissance.
Dans ce contexte, comment évaluer la pérennité des forêts et de la fertilité des sols ?
Quels impacts peuvent avoir la sylviculture et l’exploitation forestière ? Comment mettre en place des pratiques adaptées à la nature des sols ?